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FAQ

QUESTIONS FRÉQUEMMENT POSÉES

Qu'est-ce que l'OIC ?

L'Organisation internationale du Café est une organisation intergouvernementale qui réunit les principaux pays producteurs et consommateurs de café pour faire face aux difficultés du secteur mondial du café par la coopération internationale. Elle administre l'Accord international sur le Café et s'attache à renforcer le secteur mondial du café et à favoriser son développement durable dans le cadre d’une économie de marché pour le bien-être de tous les participants du secteur. Les objectifs de l'Accord reflètent les priorités des gouvernements Membres et sont mis en œuvre au moyen de décisions d'orientation prises par le Conseil international du Café et d'un programme annuel d'activités appliqué par le Secrétariat.

Comment l'OIC a-t-elle été créée ?

L'OIC a été créée en 1963 lors d'une conférence convoquée par l'Organisation des Nations Unies pour faire face aux fluctuations des prix et de l'offre et de la demande entre les années 1930 et les années 1960. Pendant la grave dépression économique des années 1930 et pendant la Deuxième guerre mondiale, l'offre a augmenté, la demande a reculé et les prix ont baissé. Dans les années de l'immédiat après-guerre, toutefois, la demande a augmenté et l'offre était insuffisante. Entre 1950 et 1953, les stocks étaient inférieurs aux besoins minima du commerce normal ; cette situation a été aggravée par le déclenchement de la guerre de Corée et par des conditions climatiques défavorables au Brésil. Les prix ont atteint des niveaux sans précédents en 1953. Il s'est ensuivi une augmentation importante des plantations nouvelles dans le monde qui a entraîné une surproduction. Les stocks ont augmenté et, dans la seconde moitié des années 1950 et au début des années 1960, les prix se sont effondrés. Une initiative intergouvernementale a été engagée pour tenter de stabiliser le marché et arrêter la chute des prix qui avait de graves conséquences économiques et politiques pour de nombreux pays producteurs de café d'Amérique latine et d'Afrique. A l'issue d'une série d'accords à court terme entre les pays producteurs, un Groupe d'étude sur le café a été constitué pour étudier la négociation d'un accord qui rassemblerait les pays exportateurs et les pays importateurs, débouchant sur l'Accord international de 1962 sur le Café.

Qu'est-ce que l'Accord international sur le café ?

L'Accord international sur le Café (l'Accord) est un instrument international et le seul mécanisme international en vertu duquel les gouvernements des pays engagés dans la production, la transformation, le commerce et la consommation de café, travaillent ensemble et s'engagent à « renforcer le secteur mondial du café et promouvoir son expansion durable dans unenvironnement basé sur le marché pour le bien-être de tous les acteurs du secteur », avec un accent particulier sur les moyens de subsistance des agriculteurs. Il définit les objectifs de l'OIC et le cadre de base dans lequel l'Organisation opère. Cet instrument est adopté par les gouvernements Membres pour une durée définie. Le premier accord a été conclu en 1962 et a été suivi par les accords de 1968, 1976, 1983, 1994 et 2001. Le texte du dernier accord, l'Accord de 2007, a été adopté par les Membres en septembre 2007 et est déposé auprès de l'OIC. L'Accord de 2007 a été prolongé jusqu'au 1er février 2024 et est actuellement en cours de révision par les gouvernements membres de l'OIC.

Pourquoi une organisation internationale doit-elle s'occuper du café ?

Les intérêts de la plupart des produits de base sont représentés par une organisation et le café ne fait pas exception. Le café a une grande importance économique ; il est produit dans plus de 60 pays et constitue le moyen de subsistance d'environ 125 millions de personnes dans le monde. La plupart de ces pays sont largement tributaires du café qui peut représenter plus de 50% de leurs recettes totales d'exportation. Avec une consommation annuelle d'environ 130 millions de sacs, le café est une boisson populaire dans le monde entier qui fait partie de la routine quotidienne de nombreuses personnes. Le café est un produit complexe qui est cultivé et transformé à des milliers de kilomètres de son lieu de consommation, et les nombreux problèmes liés à l'économie mondiale du café peuvent être résolus au mieux par la coopération internationale. C'est la tâche de l'OIC.

Quel est l'impact de l'OIC sur le commerce mondial du café ?

L'OIC facilite le renforcement de la transparence du marché et la mise en place d'un marché plus stable et plus sain au moyen de services statistiques et analytiques hautement appréciés, d'études économiques approfondies et de rapports périodiques sur le marché du café. Elle contribue à l'amélioration de la qualité du café grâce à son Programme d'amélioration de la qualité du café. Ce Programme a pour objectif de mieux équilibrer l'offre et la demande en stimulant la demande au moyen d'une norme de qualité plus rigoureuse et en réduisant l'offre par l'élimination de grandes quantités de café inférieur aux normes.

 

En outre, l'OIC entreprend des activités de promotion destinées à augmenter la consommation de café. Un plan de promotion et de développement des marchés dans le cadre de l'Accord de 2007 aura pour objectif de promouvoir la valeur par la qualité, la santé, la durabilité et la différenciation, en créant un réseau multipartite de partenaires et soutenir les pays producteurs pour démarchandiser le café au moyen de programmes visant à accroître les rendements, en mettant l'accent sur les petits producteurs, l'OIC jouant le rôle de facilitateur et de fournisseur de connaissances. Les autres activités comprennent notamment des projets de mise en valeur du café destinés à aider les producteurs à améliorer la commercialisation de leur produit et à réduire les dégâts causés par les ravageurs et les maladies, tout en intensifiant la compétitivité et les perspectives à long terme de l'économie caféière. L'OIC favorise également un débat en profondeur des perspectives à court et long termes du marché et des prix du café sur la base de l'avis indépendant du Secrétariat.

Que sont les membres de l'OIC ?

L'OIC étant une organisation intergouvernementale, elle rassemble les principaux pays producteurs et consommateurs de café pour relever les défis auxquels est confronté le secteur mondial du café grâce à la coopération internationale. Les gouvernements membres de l'OIC représentent 93 % de la production mondiale de café et 63 % de la consommation mondiale. Au 7 novembre 2022, l'OIC compte 49 membres : 42 exportateurs et 7 importateurs pour un total de 75 pays. Une liste de tous les membres peut être trouvée ici. 

Qu'est-ce que le Conseil international du café ?

Les décisions du Conseil sont généralement prises par consensus. Ceci est important pour que les décisions qui peuvent avoir un impact majeur sur le café, telles que la qualité et les projets, obtiennent autant de soutien et d'acceptation que possible. Lorsque le consensus n'est pas possible, le Conseil peut se tourner vers un système de vote qui protège les intérêts des pays consommateurs et producteurs.

Qui peut assister aux réunions ?

Représentants des gouvernements membres, accompagnés de leurs suppléants et conseillers. Pour la plupart, les représentants viennent des ministères gouvernementaux, des ambassades à Londres et des conseils et fédérations de café, soutenus par des représentants du secteur privé et d'autres conseillers selon les besoins. Les pays qui ne sont pas membres de l'Accord et les organisations intergouvernementales ayant un intérêt significatif pour le café, telles que l'Organisation interafricaine du café et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, sont invités à assister aux réunions en tant qu'observateurs et à participer aux travaux de l'OIC .

L'OIC gère-t-elle un système de contingents ?

Non. L'OIC a fait fonctionner épisodiquement un système de contingents dans le cadre duquel l'offre excédentaire de café était retirée du marché, entre 1962 et 1989 où le système a été suspendu en raison de l'incapacité de parvenir à un accord sur la répartition des contingents. Toutefois, même pendant cette période, les décisions nécessitaient l'accord des pays Membres consommateurs. Les accords de 1962 et de 1968 étaient assortis de dispositions relatives à l'application d'un système de contingents ainsi que d'autres activités comme la promotion. L'application de ces accords a permis de maintenir les prix à un niveau relativement stable entre 1963 et 1972 et la production et la consommation se sont mieux équilibrées. Des variations de l'offre et de la demande se traduisant par une augmentation des prix ont entraîné l'effondrement du système des contingents en 1973, et l'Accord de 1968 a été prorogé sans ses dispositions économiques. L'Accord de 1976 contenait une disposition nouvelle qui permettait de suspendre les contingents lorsque les prix étaient élevés et de les réintroduire en cas de faiblesse trop marquée des prix. Dans le cadre de cette disposition, les contingents ont été réintroduits en 1980 et sont restés en vigueur pendant la plus grande partie de la durée de l'Accord de 1983. Cet accord a réussi à maintenir les prix dans la fourchette convenue de 120 - 140 cents EU la livre. Toutefois, l'Accord actuellement en vigueur n'est pas assorti d'un mécanisme régulateur.

Dans quelle mesure les organisations non gouvernementales participent-elles aux travaux de l'OIC ?

L'OIC a coopéré à un certain nombre de projets avec des organisations non gouvernementales telles que la Global Coffee Platform, le Sustainable Coffee Challenge, le Rainforest Challenge, Enveritas, le Committee on Sustainability Assessment et le Sustainable Food Lab. Il s'est engagé, en vertu de son accord, à établir et à renforcer les activités de coopération avec les organisations non gouvernementales appropriées ayant une expertise dans les aspects pertinents du secteur du café. Les organisations non gouvernementales jouent également un rôle clé dans les activités du groupe de travail public-privé sur le café et de ses domaines de travail techniques, en participant et en contribuant activement au dialogue sectoriel promu par le groupe de travail.

Dans quelle mesure le secteur privé participe-t-il aux travaux de l'OIC ?

Seize représentants de l'industrie des pays producteurs et consommateurs sont membres du Comité consultatif du secteur privé de l'OIC (CCSP), avec leurs suppléants et conseillers. Le CCSP fournit des avis au Conseil sur les questions pertinentes et permet à l'industrie du café de s'exprimer au sujet des activités de l'OIC. De surcroît, la Conférence mondiale du Café se tient périodiquement et rassemble les représentants des gouvernements et du secteur privé pour examiner des questions d'intérêt commun. En vertu de l'Accord de 2007, le nouveau Forum consultatif sur le financement du secteur du café comprend également des représentants d'institutions financières, du secteur privé et d'autres personnes ayant une expertise pertinente.

 

Lors de sa 125e session, le Conseil international du Café a adopté la résolution ICC-125-10 demandant à l'OIC de créer un groupe de travail public-privé sur le café (CPPTF). L'objectif ultime du groupe de travail est de parvenir à un consensus sur les questions et actions prioritaires à soumettre pour examen au Conseil international du café (CIC) et au Forum des chefs d'entreprise et dirigeants mondiaux.

Qu'est-ce que la Déclaration de Londres ?

En septembre 2018, le Conseil international du café (CIC) a adopté la résolution 465 sur les « niveaux des prix du café » lors de la 122e session à Londres. Cela a conduit à un dialogue sectoriel organisé par l'OIC, engageant les parties prenantes du secteur concernées et la communauté internationale au sens large dans le dialogue sur les niveaux des prix du café. Cela a abouti à l'élaboration d'une déclaration d'intention conjointe des parties prenantes des secteurs privé et public sous la forme de la « Déclaration de Londres » qui a été signée l'année suivante en septembre 2019 par 12 entreprises du secteur privé et accueillie par la 125e session du CIC. Tous les signataires et organisations de soutien s'engagent à agir autour de quatre thèmes : promouvoir une production compétitive et durable ; favoriser une croissance responsable et équitable; promouvoir la consommation responsable ; et la promotion du dialogue public-privé concernant l'élaboration des politiques.

Qu'est-ce que le Groupe de travail public-privé sur le café (GTPPC)?

Suite à l'adoption de la résolution ICC-125-10, l'OIC a organisé une série de webinaires au cours desquels le groupe de travail public-privé sur le café (GTPPC) a été formé, composé de 16 « Sherpas » du secteur privé (des représentants des entreprises signataires) et 16 représentants du secteur public des Membres importateurs et exportateurs de l'OIC. L'objectif du GTPPC et de ses domaines de travail techniques connexes est de mettre en œuvre la résolution 465 de la CIC et la Déclaration de Londres, faisant ainsi progresser activement les travaux du dialogue sectoriel initié et dirigé par l'Organisation internationale du café (OIC). L'objectif ultime du groupe de travail est de parvenir à un consensus sur les questions et actions prioritaires à soumettre pour examen au Conseil international du café (CIC) et au Forum des chefs d'entreprise et dirigeants mondiaux (CGLF).

 

Les objectifs de la Task Force sont fixés pour motiver les discussions sur une vision commune à long terme au-delà de 2020 pour le secteur afin d'atteindre :

1. des solutions transformationnelles vers des chaînes de valeur mondiales du café durables, inclusives et résilientes ;

2. la recherche d'un consensus entre les acteurs publics et privés du café sur une feuille de route pour la mise en œuvre des engagements et des actions concrètes contenues dans la Déclaration de Londres et conformes à l'Accord international sur le café pour réaliser la vision à long terme ;

3. de nouvelles actions communes concrètes et pratiques qui s'appuient sur des initiatives locales et allouent des ressources ; surveiller et rendre compte des progrès et mesurer l'impact.

222 Gray's Inn Road, Londres WC1X 8HB
Téléphone : +44 (0) 20 7612 0600
Fax: +44 (0)161 763 2125
Courriel: info@ico.org

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